Beren and Luthien

Ma femme nous avait offert ce magnifique livre pour notre anniversaire de mariage en 2018, en édition reliée, et je dois dire que je suis époustouflé tant par son cadeau que par le contenu, édité par le fils toujours fidèle de JRR, Christopher Tolkien.

Il nous présente toutes les différentes versions en vers et en prose de Beren and Lúthien de son père, au fur et à mesure qu'il continuait à écrire, éditer et réécrire.

Ainsi, dans The Tale of Tinúviel (pages 40 à 88), le conte est raconté dans un style très proche de celui de Children of Húrin. C'est une prose très très poétique, avec de nombreux détails lus dans le chapitre 19 de la version finale publiée du Silmarillion, et pourtant, sous une forme beaucoup plus complète (comme on peut l'imaginer par la longueur comparative, car cette dernière ne fait "que" 32 pages, vu p .189-221 dans le Silmarillion).

C. Tolkien commente et insère des informations sur l'évolution de l'écriture et des formes publiées ou inédites du récit, et ici, nous pouvons voir les nombreux changements dans l'histoire, ses détails et parfois, les intentions de son père pour les personnages.

Le Silmarilion sur lequel son père avait travaillé pendant un certain temps allait avoir en grande partie la même formulation stylistique que celle du Conte vu ci-dessus. Cela peut être vu à partir de certains extraits.

Christopher partage avec nous l'Esquisse de la Mythologie, envoyée par JRR aux éditeurs (pages 90-92) et divers extraits, racontant la même histoire sous différentes perspectives, dans différentes longueurs, contenus et styles précis.

Ces extraits sont proposés successivement, montrant soit des contenus complémentaires au conte, soit des variantes.

Ils sont de Le Lai de Leithian (94-102) ; (111-132) ; (142-217) Les Quenta Noldorinwa (105-110) ; (133-141)

Chaque extrait est présenté soit à son début, soit à la fin du précédent, par les commentaires de C. Tolkien.

Le Quenta Noldorinwa est la première forme que JRR ait réalisée pour le Silmarillion, vers ou en 1930, pour autant que C. Tolkien ait pu le vérifier.

Dans le chapitre Quenta Silmarillion (218-232), C. Tolkien raconte le processus d'écriture de son père, oscillant entre le vers et la prose ; et aussi le choix que Beren, initialement un Elfe, devient un Homme dans les dernières versions, passant d'Immortel à Mortel, et les conséquences que ces changements ont eu sur l'intrigue principale.

Le retour de Beren et Lúthien selon les récits du Quenta Noldorinwa (233-238) d'histoires après la disparition initiale de Beren et Lúthien dans les formes précédentes du conte, sur la façon dont on en entendra à nouveau parler plus tard.

Christopher nous propose ensuite un extrait du Lost Tale of the Nauglafring (239-249), une couronne avec le Silmaril du conte de Beren, commençant par un passage concernant l'approche des Nains, menés par Naugladur, à Sarn Athrad, à leur retour ; du sac des Mille Grottes. Ce chapitre comprend des notes ainsi qu'un extrait du Quenta Noldorinwa relatif à cette partie du conte (pages 246-249).

Suit un bonus intéressant pour terminer les différentes formes de Beren et Lúthien, dans le chapitre intitulé The Morning and Evening star, qui veut dire L'étoile du matin et du soir (250-255), relatif à Eärendil et Elwing, leur voyage à Valinor, et qui est une histoire mythologique centrale racontée dans LOTR (Seigneur des Anneaux), nous donnant ainsi une autre partie liée au Legendarium, un peu comme les annexes, et les glossaires de noms dans LOTR et ailleurs.

Beren and Lúthien (ce livre) ont également besoin de tels ajouts : l'annexe nous donne la première révision inachevée que JRR Tolkien a fait au Lay of Leithian après avoir terminé LOTR (258-273). Celui-ci est très différent, dans sa forme, son contenu et même sa poésie, de la forme précédente du Lay donnée dans les extraits décrits ci-dessus. Une autre différence notable est l'inclusion de Sauron, qui n'avait pas été nommé au cours des décennies précédentes.

Une liste de noms dans le texte original (274-285) et un glossaire, avec des références de pages pour des mots rares et démodés que le lecteur ne connaît peut-être pas, sont également présentés (286-288). C. Tolkien a également inclus des notes sur les jours anciens (18-25), concernant diverses races et lieux du Legendarium, se rapportant à ce conte.

Ce livre propose 9 planches en couleurs d'Alan Lee, face aux pages 32, 64, 96, 128, 144, 160, 192, 208 et 256, et est probablement la toute dernière que Christopher Tolkien éditera, comme dit lui-même dans la Préface (p. 9-17), tout simplement parce qu'il avait déjà 93 ans à la fin des travaux massifs.

Au cas où vous seriez confus à propos de Tinúviel et Lúthien dans les différents titres ci-dessus, il s'agit de la même personne. Beren renomma, par amour, Lúthien (fille des fleurs, ou fleur, en dialecte beleriandique du sindarin) en Tinúviel (fille du crépuscule étoilé, ou rossignol).

Comme vous le voyez dans les balises de cette entrée, ce livre propose à la fois de la fiction (sous les différentes formes du conte) et de la non-fiction (dans les commentaires, glossaires et autres notes).

J'ai absolument adoré le lire et associer divers éléments de noms et de lieux déjà entendus dans Lost Tales 2, soit Le livre des contes perdus 2 (dans lequel j'ai fait une pause de lecture pour celui-ci) et le Seigneur des Anneaux. Un must absolu pour tous les fans de Tolkien !

Les éditions traduites en Français, sous le titre Beren et Lúthien étant plus courtes, il est fort possible que les nombreux commentaires de C. Tolkien n'y soient pas présents, ou alors raccourcis. Ainsi, l'édition brochée, ISBN : 9782267030518 chez Bourgois n'a que 224 pages (contre 280 ! ). Je suppose que la version kindle en Français repose sur ce même texte, et n'élargit pas au contenu complet.

Back in 2018, my wife offered us this magnificent book for our wedding anniversary, in its hardcover edition, and I must say, I'm blown both by her gift and by the content, edited by the ever-faithful son of JRR, Christopher Tolkien.

He presents us with all the various verse and prose versions of his father's Beren and Lúthien, as he kept writing, editing and re-writing.

Thus, The Tale of Tinúviel (pages 40 to 88) the tale is told in a style much like that of The Children of Hurin. It's very a very poetic prose, with many of the details read in chapter 19 of the final, published version of the Silmarillion, and yet, in a much fuller form (as can be imagined by the comparitve length, as the latter one ranges p. 189-221).

C.Tolkien comments and inserts information about the evolution of writing and published or previously unpublished forms of the narrative, and here, we can see the numerous changes in the story, its details and at times, the intents his father had for the characters.

The Silmarilion on which his father had, for a time, worked, was going to have much of the same stylistic wording as of the Tale seen above. This can be seen from some of the exracts.

Christopher shares with us the Sketch of the Mythology, sent by JRR to the editors (pages 90-92) and various extracts, telling the same story from diferent perspectives, in different lengths, precise contents and styles.

These extracts are proposed in succession, showing either complementary content in the tale, or variances.

They are from The Lay of Leithian (94-102) ; (111-132) ; (142-217) The Quenta Noldorinwa (105-110) ; (133-141)

Each extract is presented either at its start, or at the end of the previous, by C. Tolkien's comments.

The Quenta Noldorinwa is the earliest shape that JRR had completed for the Silmarillion, around or in 1930, as far as C. Tolkien could ascertain.

In the chapter the Quenta Silmarillion (218-232) C. Tolkien accounts of the process of his father's writing, shifting between verse and prose ; and also the choice that Beren, initially an Elf, became a Man in the latter versions, shifting from Immortal, to Mortal, and the consequences these changes had on the main plot.

The return of Beren and Lúthien according to the Quenta Noldorinwa (233-238) accounts of stories after Beren and Lúthien's initial disappearance in the previous forms of the tale, on how they are heard of again later on.

Christopher then offers us an extract from the Lost Tale of the Nauglafring (239-249), a crown with the Silmaril from Beren's tale, starting with a passage concerning the approach of the Dwarves, led by Naugladur, to Sarn Athrad, on their return from the sack of the Thousand Caves. This chapter includes notes and also an extract from the Quenta Noldorinwa pertaining to this portion of the tale (in pages 246-249).

There follows an interesting bonus to end the various forms of Beren and Lúthien, in the chapter called The Morning and Evening star (250-255), pertaining to Eärendil and Elwing, their voyage to Valinor, and which is a central mythological story told in the Lord of the Rings, thus giving us another tie-in portion for the Legendarium, much like appendices, and name glossaries in LOTR and elsewhere.

Beren and Lúthien (this book) also needs such additions : the appendice gives us the first, unfinished revision that JRR Tolkien made to the Lay of Leithian after he completed LOTR (258-273). This is very different in shape, content and even the poetry, to the previous form of the Lay given in the extracts described above. Another noticeable difference is the inclusion of Sauron, who hadn't been named in the decades before.

List of names in the original text (274-285) and a glossary, with page references for rare, out-of-fashion words that the reader may not know are also presented (286-288). C. Tolkien also included notes on the elder days (18-25), concerning various races and locations in the Legendarium, pertaining to this tale.

Beren and Lúthien (this book) offers 9 full-colour plates by Alan Lee, facing pages 32, 64, 96, 128, 144, 160, 192, 208 & 256, and is presumably the very last that Christopher Tolkien will edit, as said by himself in the Preface (p. 9-17), simply because he was already 93 years old upon completion of the massive work therein.

In case you are confused about Tinúviel and Lúthien in the different titles above, it is the same person. Beren renaming, out of love, Lúthien (daughter of flowers, or blossom, in Beleriandic dialect of Sindarin) into Tinúviel (daughter of the starry twilight, or nightingale).

As you see in the tags of this entry, this book offers both fiction (in the various forms of the tale) and nonfiction (in the comments, glossaries and other notes).

I absolutely adored reading it and tying-in various elements of names and places already heard of in The book of lost tales 2 (in which I took a reading pause for this one) and the Lord of the Rings. An absolute must for all Tolkien fans!

Whenever I read Tolkien, I am struck by just how prodigious his imagination was and how expansive the world he created could be. While many know him for "The Hobbit" and "The Lord of the Rings," these are only the tip of the spear for a huge number of beautiful, well-crafted stories made with deep love, creativity, and affection.

"Beren and Luthen" are part of the three texts which editor Christopher Tolkien says are the three most complete, stand-alone stories from the earlier works of his father (the other two being the "The Children of Húrin" and "The Fall of Gondolin." These stories were told in shorter form as part of his monumental work "The Silmarillion." What makes this sort of book so fascinating is that the editor takes this one tale and shows how it evolved over multiple iterations and forms throughout JRR Tolkien's creative process. It was a story that meant a great deal to the author, as demonstrated by the fact that he had the two names inscribed on the headstones of himself and his wife. While this edition may appeal more to a devoted reader of the Tolkien legendarium (hence why I give the book a 4 out of 5), the story of Beren and Luthen is beautiful in an of itself and worth reading.